• 30 avril 2013 : un jour, cinq mésaventures

         J'ai récemment rejoint un serveur Discord pour musiciens francophones et un des channels est consacré aux storytimes, du coup j'en ai rédigée une. Je me suis dis que c'était une bonne idée de la partager ici sur ce blog pour faire un peu de contenu puisque je n'ai rien posté depuis longtemps ! ^^

         Je vais vous raconter la fois où j'ai été frappé par la malchance à de nombreuses reprises en l'espace de quelque heures juste en quittant ma maison pour me rendre autre part. (TW : c'est glauque :sparkles:)

         C'était le 30 avril 2013 (merci journal intime mdr) et je m'ennuyais comme d'habitude. Puis je me suis rendu compte que c'était l'heure d'aller chez la psy (et même que j'étais un peu en retard, comme d'hab quoi), alors je me suis préparé et je suis parti en vélo. Comme que j'étais ultra déprimé, je faisais le trajet en pensant à un monde parfais où il y aurait entre autre pas d'école car les gens seraient nés avec la science infuse et où le nombre d'être humain ne serait que d'une dizaine de personnes parce que j'étais à la fois misanthrope et ultra anxieux (j'ai rarement croisé de gens pires que moi irl, pour vous dire mdr...
    :tada:).
         Quand soudain, BAM, je suis tombé par terre, et deux adolescents me regardaient (je vous rappelle que j'avais une anxiété sociale intense et en plus de cela, j'étais paranoïaque). Je me suis redressé et j'ai tenté de remonter sur mon vélo avant de me rendre compte que j'avais déraillé. Du coup je me suis recassé la figure pendant que ces deux gars me regardaient.
         Finalement, ne sachant pas remettre ma chaîne en place à l'époque, j'ai opté pour aller chez la psy à pied en trainant le vélo à côté de moi. J'avais quelques égratignures aux mains et mes jambes me faisaient mal. Je prenais du retard, des gens très certainement malveillants me regardaient et je paniquais. Cet horrible sentiment grandissait continuellement pendant toute l'heure que j'ai passé à avancer avec le vélo à mes côtés.
        Soudain, je suis arrivé au CMPP. Je me suis dépêché d'entrer en anticipant les reproches que l'on pouvait me faire et la haine que l'on pouvait ressentir envers moi. J'entendais des hurlements haineux, assourdissants et assommants dans ma tête. J'ai longuement hésité avant de me rendre au secrétariat.
        Finalement j'y suis allé. La secrétaire m'a regardé d'un air interrogateur. Elle m'a demandé ce que je faisais au CMPP. Je lui ai dis que j'attendais ma psychologue mais que j'étais très en retard. Elle m'a tout de suite informé que c'était les vacances.
        AH. Ah d'accord, bon ok. J'ai fais tout ce chemin en me tapant la honte, la déprime, la fatigue et l'anxiété pour rien. Ah mais super hein. Je l'ai remercié de m'avoir donné cette info puis je suis sorti du centre et je suis rentré chez moi à pied en tenant le vélo à côté de moi. En une heure. Sous le regard interrogateur et très certainement malveillant des gens que je croisais dans la rue.
        Je suis arrivé dans un parc par lequel je devais passer pour me diriger vers ma maison. J'y ai croisé trois adolescents, dont un que je connaissais. Il faisait parti de la trentaine de personnes qui me harcelaient quotidiennement lorsque j'étais en primaire. Il adorait se moquer de moi et me tendre des pièges.
        Les trois adolescents me fixaient. J'essayais d'éviter leur regard d'une manière assez discrète pour ne pas paraitre bizarre. Soudain, j'entendis la voix de celui que je connaissais de la primaire. Il me demandait pourquoi je n'étais pas sur mon vélo. Ne voulant pas me ridiculiser en lui disant que je ne savais pas réparer un vélo déraillé, je me suis contenté de répondre "parce que". Naturellement, il m'a reposé la question plusieurs fois jusqu'à que je quitte le parc. A chaque fois je répondais "parce que".
        J'avais presque les larmes aux yeux, mais je ne voulais pas que l'on me voit pleurer. Je me suis presque arrêté en chemin à cause de mon état psychologique. Je me motivais à avancer puisque je me trouvais à moins de 100 mètres de ma maison. Je dissociais pour m'éloigner de la réalité. Par précaution, afin d'éviter de me faire écraser par une voiture, je me suis mis sur le "trottoir".
        Il n'y avait pas de trottoir, seulement des pelouses. J'ai roulé sur la pelouse des riverains. J'ai entendu une fenêtre s'ouvrir et une voix stridente résonner dans mes oreilles et dans ma tête qui était déjà bien trop pleine.
         "HEHO, LA FILLE AVEC UN VELO!!! TU NE VOIS DONC PAS QU'IL Y A DU GAZON QUI POUSSE?!! PETITE IMBECILE!!!" Je n'ai pas réussi à répondre à cause de ma gorge serrée, alors je me suis contenté d'accélérer et de me pousser sur la route. Je m'en fichais de me faire percuter par une voiture. Si cela n'arrivait pas, il fallait que je me fasse du mal par mes propres moyens.
        Je suis rentré dans ma chambre, je suis monté dans ma chambre en me sentant comme mort à l'intérieur. Je n'avais plus rien à faire à part pleurer, m'auto-détruire, écrire dans mon journal intime et imaginer que la vie ne pouvait qu'empirer.

        Spoiler : j'avais de très mauvais talents de prédiction.
    :blush:

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